"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

samedi 24 décembre 2016

JOYEUX NOËL A TOUS...

Jean-luc MANOURY, Conseiller National et délégué de la 6ème circonscription 54 de Debout la France et toute son équipe vous souhaitent de bonnes fêtes de Noël ainsi qu'à vos familles. Il a une pensée toute particulière pour les chrétiens d'Orient et les personnes qui sont seules ou malades à Pont-à-Mousson.


samedi 17 décembre 2016

DLF 54 présent à la conférence de Monseigneur GEMAYEL à Nancy.



DLF 54  présent à la conférence de Monseigneur GEMAYEL à Nancy.
La Maison Charles de Gaulle de Lorraine de Nancy avait invité, Monseigneur Maroun-Nasser GEMAYEL, évêque de l’Eparchie maronite en France pour une conférence sur la situation des chrétiens d’Orient dont les Maronites qui constituent la plus importante communauté chrétienne du Liban.
88 000 maronites sont exilés en France. Le chef charismatique en France des chrétiens d’orient a bien rappelé que jusqu’au VIIème siècle, le Proche Orient était presque exclusivement chrétien avant qu’il soit supplanté par l’Islam.
Ce sont donc les habitants originels de ces pays qui se sont maintenus en dépit de leurs souffrances continuelles.
Charles de GAULLE qui a vécu au Liban pendant 3 ans (novembre 1929 à janvier 1932) a toujours tissé avec ce pays des relations historiques. Ainsi, il y a par exemple 5000 médecins d’origine libanaise en France.
Alors que les fêtes de Noël vont commémorer la naissance de  Jésus de NAZARETH, n’oublions pas que c’est à Antioche, capitale de la province romaine de Syrie que les disciples du Christ auraient pour la 1ère fois reçu le nom de chrétiens et que des chrétiens d’orient sont toujours massacrés et persécutés. 
Jean-Luc MANOURY, adhérent de l’association « Demain de Gaulle » et Gilbert CANTERI représentaient Debout la France 54.





vendredi 16 décembre 2016

Tribune libre de Jean-Luc MANOURY dans le bulletin municipal de décembre 2016 de la ville de Pont-à-Mousson "Journal de PAM hiver 2016"

dimanche 11 décembre 2016

JAMET LE DIMANCHE !


Dimanche 11 déc 2016

Jamet le dimanche ! ET MAINTENANT ?

Dominique Jamet, vice-président de Debout la France depuis 2012 mais également journaliste depuis... toujours tient chaque semaine sur le site de Debout la France une chronique où il commente très librement l'actualité politique.                 
Sa victoire historique du 27 novembre dernier, ce triomphe  aussi éclatant que surprenant, François Fillon ne la doit pas seulement à l’image de calme, de mesure, de sang-froid, d’élégance, de respectabilité, qu’il aura su donner de lui-même et imprimer à sa campagne.
Il ne la doit pas seulement à la proverbiale mémoire courte des Français, et donc à la capacité d’amnésie d’un corps électoral qui ne lui aura pas tenu grief d’avoir été cinq ans durant le principal « collaborateur », fidèle jusqu’à la docilité, du président de la République battu en 2012.
Il ne la doit pas seulement au fait que la forte envie, si largement partagée, d’en finir avec Nicolas Sarkozy ne se traduisait nullement par un vif désir de recommencer avec Alain Juppé.
Candidat à la primaire de la droite, dans le contexte supposé d’une « droitisation » générale du pays (qui reste à vérifier), l’ancien Premier ministre a eu la simple et grande habileté de tenir à l’adresse  d’un public très particulier le langage « de droite » que celui-ci avait envie d’entendre, de lui proposer les mesures « de droite » qu’il avait envie de soutenir et de lui apparaître sous les traits flatteurs du héraut providentiel d’une droite sans complexe qu’il avait envie de plébisciter. D’où l’appoint décisif, au moment du vote, du noyau le plus dur et le plus décidément réactionnaire d’une droite exaspérée par cinq ans de présidence socialiste et assoiffée de revanche.
L’obstacle de la primaire franchi par notre Napoléon Bonasarthe avec l’aisance d’un cavalier chevronné du Cadre noir de Saumur, l’ensemble des politologues, des politiciens, des commentateurs et des courtisans, la brillante cohorte de ceux qui n’avaient pas vu débouler en tête du peloton l’outsider revenu de si loin, de ceux qui sont aussi doués pour analyser le passé qu’incapables de prévoir l’avenir, nous affirme avec son habituelle et tranquille assurance que les jeux sont faits, que les résultats d’avril et de mai sont inscrits dans ceux de décembre et que la confirmation de François Fillon dans le rôle de chef de l’Etat n’est plus qu’une formalité. C’est aller un peu vite en besogne.
Et cela pour deux excellentes raisons. La première est qu’il ne s’agit plus de recueillir le vote de près de trois millions de convaincus  mais de leur ajouter les quelque douze à quinze millions de suffrages nécessaires pour l’emporter au second tour de l’élection présidentielle. Autre manche, autre paire de manches. La deuxième est que ce n’est qu’après le succès de M. Fillon que les médias, l’opinion et selon toute probabilité bon nombre de ceux qui ont voté pour la personne ont découvert dans toute son ambition,  dans toute sa démesure, et pour tout dire dans l’ampleur de son aberration le programme de celui qui aspire à devenir le président de tous les Français. Or, ce  programme dans son état actuel, est de nature à cliver profondément le pays, à couper la France en deux et à jeter dans la rue plus de grévistes et de manifestants que n’en avait réunis en 1995 le fugace et maladroit gouvernement de M. Juppé.
Car il n’est pas un secteur, pas un domaine où M. Fillon, pourtant notre contemporain, n’ait choisi pour complaire à ceux dont il recherchait le soutien les propositions les plus régressives, les plus impopulaires, et au fond les plus irréalistes. Qu’il s’agisse de la durée du travail, de l’âge de la retraite, du dialogue social, des services publics, des prestations sociales, du pouvoir d’achat, du statut de la fonction publique, M. Fillon, si on le prenait au pied de la lettre, ne nous promet que purges, saignées,  punition, pilules amères, retour en arrière. Vers 1944, avant la Sécurité sociale ? Vers 1936, avant la semaine de 40 heures ? Vers 1884, avant la reconnaissance officielle du syndicalisme ?
Professionnel de la politique depuis trente-cinq ans et plus connu jusqu’ici pour sa modération, que certains qualifiaient même de pusillanimité, que pour ses audaces contre-révolutionnaires, M. Fillon est trop avisé pour ignorer que, ordonnances ou pas, son programme de 2016 volerait au vent de la révolte populaire s’il persistait à vouloir l’imposer en 2017.
Aussi bien, -  Le Figaro, journal qui ne lui veut plus que du bien  nous l’apprend – l’ancien Premier ministre, depuis quelques jours, « consulte », « peaufine », « affine », « adoucit », « clarifie », « arrondit ». C’est dire qu’il est le premier à savoir qu’il n’appliquera pas, tel quel, le mirifique programme qui lui a permis de l’emporter sur ses rivaux dans le cadre d’une consultation restreinte et qui ne tiendrait pas une minute face au suffrage universel. La seule question qui se pose désormais est donc moins de savoir si M. Fillon reviendra sur ses engagements que de savoir quand il le fera, avant ou après l’élection présidentielle, avant ou après avoir déchaîné la guerre sociale.
P.S. N’aurions-nous échappé au « meilleur d’entre nous » que pour avoir droit au « premier de la classe » (politique) ? C’était pure merveille d’assister au one man show que nous a donné Emmanuel Macron, si content de lui-même, si creux et si plein de lui-même, extasié enfin de se voir si beau dans le miroir de sa popularité. Les narcisses, si l’on en croit les amateurs de jardins, fleurissent entre février et mars. Erreur, si l’on s’en fie à celui que l’on a vu éclore hier à la porte de Versailles.
                             

samedi 10 décembre 2016

Vernissage de l'exposition "Petites mains dans la Première Guerre Mondiale" ce samedi 10 décembre au Musée Au fil du Papier à Pont-à-Mousson.




















lundi 5 décembre 2016

Commémoration de la Journée Nationale aux Morts pour la France de la Guerre d'Algérie et des Combats du Maroc et de la Tunisie - Commune de Montauville ce lundi 5 décembre 2016.


dimanche 4 décembre 2016


Dimanche 04 déc 2016

Jamet le dimanche ! - Un programme pour la France

​​​Deux à trois mille, selon l’évaluation des journalistes présents hier après-midi au Paris Event Center, une rsalle qui, contrairement à ce que son nom suggère, n’est pas située à Las Vegas (Nevada) mais tout simplement porte de la Villette. Deux à trois mille sympathisants, adhérents, militants, cadres et personnalités du P.S., réunis à l’appel de la Belle Alliance populaire, formation qui, contrairement à ce que son nom indique, n’est ni belle ni une alliance ni populaire mais une simple façade, trompe l’œil et faux nez du Parti socialiste. Deux à trois mille militants socialistes, donc, orphelins réduits à se chercher dans l’urgence un père de substitution,au lendemain de l’abdication de leur Pépère naturel. Ce père, qui referait l’unité de leur famille divisée, ils ne l’ont pas encore trouvé, en l’absence significative d’Arnaud Montebourg, de Benoît Hamon, et de Manuel Valls, candidats déjà déclarés ou encore putatifs à la charge suprême brutalement tombée en déshérence. Ont-ils puisédu réconfort dans le grand numéro d’autosatisfaction de Mme Najat Vallaud-Belkacem, fière du bilan de son gouvernement et de ses propres résultats ? Au moins, avant de se séparer sans avoir rien décidé ni rien résolu,  se sont-ils fait un plaisir et un devoir d’acclamer le brillant et pathétique appel de Jean-Christophe Cambadélis à l’unité du « peuple de gauche » dans la perspective de l’élection présidentielle. 
​​​Une unité qui, dans l’état  actuel des forces, des ambitions et des projets en concurrence, semble n’être qu’un défi impossible à relever, un rêve impossible à réaliser, une illusion, une utopie. Mais aussi un appel qui vient confirmer que du côté de la rue de Solférinocomme du côté de la rue de Vaugirard,  chez les socialistes comme chez les Républicains, à droite, à gauche ou au milieu on n’a toujours pas comprisou, pire, on n’a toujours pas admis la nature singulière de l’élection présidentielle et le caractère particulier du lien qui doit unir le chef de l’Etat non pas au « peuple de gauche » ou au « peuple de droite », mais au peuple tout entier.
​​​Dans le système politique français tel qu’il fonctionne aujourd’hui, progressivement retombé dans ses pires errements, la plupart des divers candidats à la magistrature suprême, garante de la cohésion nationale, de l’unité française, sont en fait l’émanation de partis ou de lobbies qui, comme sous feue la IVe, font de nouveau leur petite cuisine sur leur petit feu dans leurs vieilles et malodorantes marmites. 
​​​Celui-ci, dans l’espoir de plaire à son électorat supposé, tape sur les fonctionnaires, les chômeurs, les précaires et, à peine désigné par le « peuple de droite », s’enferme progressivement dans son statut de candidat des riches. Celle-là excite les colères, exploite les révoltes et surfe sur le désespoir des frustrés, des inquiets, des exclus. Cet autre, admirateur de Castro, nostalgique de Chavez, fan de Staline et nostalgique de Robespierre, voudrait ressusciter les beaux jours de la Commune de Paris. Cet autre encore, pur produit de la caste et de la banque, a concocté un programme maison à l’intention des traders, des hispsters, des créateurs de start up et autres clients des bistrots chic de la rue Oberkampf où l’on rêve d’accélérer la modernisation, la mercantilisation et les inégalités de notre vieux pays pour le conformer à marche forcée au modèle américain. Cette autre, dernière venue, prétend rassembler le peuple « radical de gauche », sans doute dans une cabine téléphonique du Lot-et-Garonne…
​​​Où est la noblesse de la politique, quelle vision de l’avenir peut-on avoir et quelle crédibilité, comment faire la nécessaire union nationale quand on n’envisage la société que comme une juxtaposition de communautés, une cible faite d’intérêts particuliers et de revendications catégorielles à repérer et à exploiter ?  C’est confondre les rôles. Aux syndicats, aux associations professionnelles, aux élus locaux, régionaux, nationaux, revient bien entendu, à l’écoute des intéressés, de capter, de comprendre les plaintes, les aspirations, les demandes, les propositions mais aussi de les filtrer, de les faire remonter, de les faire accepter, mais pour autant qu’elles sont fondées, légitimes, justifiées, et compatibles avec l’intérêt général.
​​Mais ceux en particulier qui occupent une fonction publique, politique et d’abord les membres de l’Assemblée nationale devraient aussi se rappeler à tout moment ce qu’ils oublient de plus en plus souvent : qu’après avoir été les candidats d’un parti, puis les élus d’une circonscription, ils sont les représentants du peuple, suivant une belle expression qui ne comporte pas qu’ils représenteraient seulement le peuple de centre droit, d’extrême-gauche ou de je ne sais quel autre horizon limité.
​​​Ce principe qui vaut pour ceux qui ont reçu un mandat national  s’impose a fortiori, ou devrait s’imposer, à ceux qui briguent ou qui exercent la magistrature suprême. Le contrat qui lie le président de la République et tous  les citoyens  n’a de sens  et de valeur que pour autant qu’il se situe au-delà  des attachements corporatifs, des intérêts de classe et des engagements partisans. 
Relancer l’économie, rebâtir l’école, reprendre les chemins de la prospérité, restaurer la force de l’Etat, recouvrer l’indépendance perdue, rendre sa fierté, sa grandeur et sa cohésion à la nation, retrouver la confiance dans le pays et l’avenir, c’est  un but qui peut être commun à tous les Français. Ce n’est pas plus un projet pour le peuple de droite qu’un projet pour le peuple de gauche. C’est un programme pour la France.

samedi 3 décembre 2016


Ce samedi 3 décembre, Alexandre Loubet, Président des jeunes de DEBOUT LA FRANCE, est venu animer pour le Grand Est un atelier "projet présidentiel" avec tous les militants qui ont souhaité partager leurs idées à la permanence de DLF 54 à Villers les Nancy en présence de Laurent JACOBELLI, secrétaire général adjoint et directeur de campagne de Nicolas DUPONT-AIGNAN .









dimanche 27 novembre 2016

Dimanche 27 nov 2016

Jamet le dimanche ! Un casier politique

Dominique Jamet, vice-président de Debout la France depuis 2012 mais également journaliste depuis... toujours tient chaque semaine sur le site de Debout la France une chronique où il commente très librement l'actualité politique.                    
C’était joué. Plié. Verrouillé. En grand professionnel de la politique, Nicolas Sarkozy avait rédigé, séquence par séquence, le scénario de son grand retour gagnant. Quel rival pouvait redouter l’homme qui avait fait main basse sur la présidence, l’appareil, le fichier et les investitures du grand parti dont il était le fondateur et où il se targuait d’être resté le mâle dominant ? Que pouvait-il craindre de concurrents qui avaient tous été ses « collaborateurs » et dont certains lui devaient leur plus ou moins résistible ascension ? Sur cette base, et fort du soutien d’un noyau dur de militants dont les acclamations lui montaient à la tête, l’ancien chef de l’Etat avait pris son parti d’une primaire ouverte à tous les électeurs et à tous les vents. On sait ce qu’il en est advenu.
​​​La participation massive constatée dimanche dernier a déjoué tous les calculs, tous les pronostics, et fait éclater un certain nombre de baudruches gonflées de leur importance. Quatre millions de votants – à l’image de ce qui s’est passé en juin de l’autre côté de la Manche et au début de ce mois outre-Atlantique – ont bousculé les sondeurs, les médias et les favoris déjà vainqueurs dans leur tête. C’est le côté positif - le seul - d’un scrutin qui remet en selle les vieux partis, d’une consultation dont le principe même est peu compatible avec l’esprit de la Ve République.
​​​Car, d’autre part, ce premier tour a introduit la fraude, la triche et l’incivisme au cœur même d’un événement salué par des commentateurs hâtifs comme une avancée démocratique. Près d’un million de votants, soit le quart des exprimés, venus les uns de la gauche les autres du Front national, se sont infiltrés dans la primaire pour en fausser les résultats au prix d’un léger parjure de derrière les fagots et en fonction de  calculs politiciens dignes d’un congrès radical d’avant-guerre  ou d’élections internes de feue l’UMP. Ces petites manœuvres comme ceux qui les ont inspirées et encouragées frappent de suspicion et nimbent d’illégitimité le grand exemple que l’on prétendait donner aux quarante millions de citoyens qui se sont abstenus de prendre part à cette comédie à l’issue de laquelle, nous dit-on, devrait être désigné dès ce soir le  président de la République dont l’ensemble du corps électoral sera invité à entériner le choix au printemps prochain. Simple formalité, nous disent déjà les habituels diseurs professionnels de mauvaise aventure.
​​​Quoi qu’il en soit, en permettant à celui qui, presque jusqu’au bout, aura passé pour un outsider, voire pour un tocard, de doubler Nicolas Sarkozy et dans la foulée de reléguer Alain Juppé à quinze longueurs le soir du premier tour, les 44% d’électeurs qui se sont prononcés pour l’ancien Premier ministre ont souhaité fairele choix de la personne la plus digne, en tout cas la moins indigne, de la haute fonction à laquelle elle aspirait. Jamais condamné, jamais mis en examen, jamais compromis dans aucune affaire de droit commun, François Fillon ne traîne derrière lui aucun bruit de casseroles et peut produire à la demande un casier judiciaire vierge. C’est une originalité parmi les dirigeants historiques des « Républicains ». 
​​​Ce que l’on pourrait appeler soncasier politique est en revanche bien rempli. Elu de la Sarthe dès 1981, député sans  relief particulier mais régulièrement réélu, toujours discret mais ministre, à six reprises, « collaborateur », enfin, du flamboyant Nicolas Sarkozy, en tant que chef du gouvernement, mais tenu en laisse, il y a maintenant trente-cinq ans que François Fillon est entré dans la course aux honneurs et que, sans avoir commis de grandes fautes, ni avoir  brillé d’un grand éclat, ni s’être fait beaucoup d’ennemis il s’y est progressivement faufilé jusque sur le devant de la scène. 
​​​D’abord gaulliste social et mettant avec application ses pas dans les pas de Philippe Séguin, jusqu’à voter contre le traité de Maastricht, François Fillon n’a pas tardé à comprendre qu’il n’y avait d’avenir pour lui au sein de la droite de gouvernement que s’il rentrait dans le rang et renonçait aux convictions qui sont sans doute restées profondément les siennes. Comme tant d’autres, il a plié devant l’orthodoxie européiste et atlantique. D’où une sorte de sciatique morale comparable à la sciatique physique qui l’avait frappé à force de subir les avanies et les humiliations que lui avait prodiguées le président de la République. Certains accents qui lui sont échappés lors de la campagne des primaires, et qui ont pu séduire ici et là donnent à penser que M. Fillon est un patriote contrarié, comme il existe des gauchers contrariés.
​​​On avait apparemment sous-estimé  son endurance, sa ténacité et sa capacité d’encaissement. Ce n’est pas en revanche faire injure à l’ancien Premier ministre de rappeler que, tout au long de sa carrière,  le courage n’a jamais été la première qualité qu’on lui prêtait. Or, à la surprise générale, l’actuel favori des sondages et des électeurs de la droite (et du Centre ?) a présenté un programme plus libéral,plus conservateur, et surtout plus brutal que ceux de ses concurrents, qui déjà allaient loin dans le même sens. 
​​​Conforme à des idées qui, lancées dans les années 80, ont fini par s’imposer, avec trente ans de décalage, à des dirigeants qui datent de la même période, le programme de la droite (et du Centre ?) est conçu pour plaire aux multinationales, aux classes les plus aisées, à tous ceux qui, au nom de la modernité, s’accommodent et profitent de la mondialisation. C’est en revanche une déclaration de guerre aux syndicats, aux salariés, aux chômeurs, aux précaires, aux pauvres, à toutes les victimes d’un libéralisme sans frein, sans frontières et sans contrôle. Sous prétexte de s’en prendre aux « avantages acquis », on attend des Français qu’ils travaillent plus dur et plus longtemps, on prétend plafonner ou diminuer les allocations de chômage dans un contexte de crise de l’emploi, dérembourser les frais de santé, compenser la baisse des impôts directs par la hausse de la TVA, revenir au type de dialogue social en usage sous le Second Empire, déléguer ou démanteler les services publics et remettre en question le statut des fonctionnaires…et tout cela dans les cent premiers jours du quinquennat, et par ordonnances. 
​​​Faut-il vraiment faire payer aux Français, ou à la moitié des Français, les fautes qu’ont commises depuis trente ans leurs dirigeants ? Faut-il prendre le parti du libéralisme et de l’austérité quand deux grands pays du monde occidental, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne amorcent le grand tournant d’une relance keynésienne ? De deux choses l’une : soit M Fillon (ou M. Juppé) tentent d’appliquer le programme qu’ils proposent, et c’est la guerre sociale. Soit ils renonceront à des engagements insensés qui ne dureront même pas le temps que durent les roses, et ne laisseront le souvenir que d emensonges démagogiques et d’illusions perdues. Comme d’habitude. Avec les conséquences prévisibles, au plus tard en 2022…
​​​Serions-nous donc condamnés à choisir entre les incompétents de gauche et les incapables de droite, avec pour seule alternative le triomphe d’extrêmes irresponsables ? Le  pire n’est jamais sûr. A ceux qui cèderaient au désespoir, rappelons une fois encore qu’ils disposent d’une arme absolue, le bulletin de vote. Les élections sont le piège mortel où se prennent et succombent les partis les mieux installés et les favoris les plus arrogants. Un chiffre à méditer : c’est dans les huit jours qui ont précédé le premier tour de la primaire de la droite (et du Centre ?) que la moitié des électeurs qui ont opté pour François Fillon ont fait leur choix.

dimanche 20 novembre 2016

NICOLAS DUPONT-AIGNAN : POURQUOI JE NE SUIS PAS CANDIDAT A LA PRIMAIRE.

Pourquoi les primaires ne sont qu'une mascarade
Retrouvez mon article paru aujourd'hui dans l'Opinion.
Pourquoi je ne suis pas candidat à la primaire

Les organisateurs et les commis voyageurs de la primaire dite « de la droite et du centre » vont répétant que cette consultation constituerait une avancée démocratique. C’est un mensonge. Ils osent la présenter comme « le premier tour de la présidentielle ». C’est une contre-vérité.

La primaire n’est rien d’autre qu’une mascarade démocratique. Soumise à des conditions restrictives qui nous ramènent aux temps révolus du vote censitaire, encadrée et prise en main par des appareils partisans, propice aux coups bas, aux manipulations, aux grandes et petites manœuvres, à la triche, à la fraude, aux contestations, la primaire, aux antipodes de l’esprit de nos institutions qui font de l’élection présidentielle la confrontation directe entre un homme et un peuple, a tourné comme on pouvait le prévoir à la compétition et à la querelle des égos, sans aucun contenu idéologique.

Seules leurs ambitions personnelle séparent et opposent les six candidats issus des rangs des « Républicains », autrement dit de feue l’UMP. Tout le reste, passé, passif, projet, programme, à quelques nuances près, leur est commun.

N’ont-ils pas en commun d’avoir bradé sur le marché de l’Union européenne, au bénéfice de la Commission de Bruxelles et de la Banque de Francfort, la souveraineté et l’indépendance de notre pays ? N’ont-ils pas en commun d’avoir sacrifié sur l’autel d’un mondialisme sans règles, pour le plus grand profit des multinationales ou de puissances étrangères notre industrie, notre agriculture, notre prospérité ? N’ont-ils pas en commun de vouloir infliger à une France déjà exsangue, sous couvert de baisse de dépenses publiques ou de bonne gestion, au mépris des classes moyennes et des plus défavorisés, une effroyable cure d’austérité, alors que l’urgence est de relancer la grande machine de la production, de la recherche, de l’innovation et de la consommation ?

Les six candidats « républicains », au premier tour de la primaire sont, comme le disait avec une amère lucidité notre cher Philippe Séguin, des détaillants qui s’approvisionnent chez le même grossiste, à l’enseigne de l’européisme malthusien triomphant, aveugle et sourd aux souffrances, aux colères et aux aspirations des peuples.

Leur primaire n’est pas la mienne. Je ne suis pas candidat à cette parodie. Je suis candidat à la seule vraie primaire, l’élection présidentielle. Je ne suis pas, je ne serai jamais le candidat d’un parti. Mon seul parti, c’est la France.

Nicolas Dupont-Aignan

Député de l’Essonne
Candidat à l’élection présidentielle