ET MOI, JE VIS TOUJOURS
Profitant d’un long week-end, J’ai commencé à lire 190 pages du livre posthume de Jean d’ ORMESSON
de l’Académie française, décédé le 05 décembre 2017.
Le livre intitulé : Et moi, je vis toujours est
le roman du temps qui passe, de l’épopée de l’homme qui, né en Afrique dans une nature encore vierge
vivant de la cueillette et de la chasse, commence sa longue marche en avant d’abord
vers les bords du Nil où se développe l’agriculture et l’écriture pour se
répandre sur tous les continents.
Pour l’auteur, il n’y
a qu’un seul roman et nous en sommes à la fois les auteurs et les personnages : l’Histoire. Avec une
très grande érudition, nous volons d’époque en époque, de continent en
continent pour ressusciter sous nos yeux
l’histoire de l’humanité, celle de l’antiquité, du moyen-âge et la découverte
du nouveau monde. Le narrateur salue l’invention de l’imprimerie, les progrès
de la science. Avec légèreté, truculence nous enjambons les époques et
l’académicien nous transporte en Chine, en Inde ou en Europe chez les bâtisseurs,
les écrivains, les artistes, les savants, les hommes politiques qui font l’histoire
mais comme il écrit page 179 :
« les hommes font l’histoire, mais
ne savent pas l’histoire qu’ils font. » ou un peu plus loin page 183 : « Est-ce l’histoire qui fait les hommes ou les hommes qui font
l’histoire ? Un peu des deux, j’imagine ».
Une lecture inachevée mais qui corrobore que Jean d’ ORMESSON
est incontestablement un grand écrivain de droite.