Monsieur le
Maire, chers collègues,
Le débat d’orientation budgétaire est une étape réglementaire
annuelle et obligatoire avant le vote du budget primitif.
Il a pour vocation d’éclairer les choix budgétaires qui
détermineront les priorités et l’évolution de situation financière de la
collectivité.
Certes, ce débat doit
permettre aux élus de la minorité de débattre mais à moins d’être démagogue ou
populiste en faisant croire que demain on « rasera gratis nous ne pouvons
agir que dans le respect des nouveaux
objectifs fixés par l’Etat.
Le projet de loi de programmation des finances publiques 2018
affiche un objectif de 13 milliards d’économies pour les collectivités avec un
encadrement très strict de la dépense publique locale et la suppression
progressive de la taxe d’habitation qui induira inévitablement des baisses de
ressources.
Nous devons donc prendre en compte ces données.
Certes, il faut enclencher
le cercle vertueux de la dépense publique et comme les Auvergnats, le normand
d’origine que je suis est favorable à la bonne gestion financière et contre les
gaspillages mais l’exonération de la taxe d’habitation au même titre que la
baisse des dotations de l’Etat va à l’encontre du droit des collectivités
locales à « s’administrer librement
».
Pourtant, ce droit
inclut le « principe d’autonomie financière » et par la même
la capacité des collectivités territoriales à fixer l’assiette et le taux
d’imposition, en particulier la taxe
d’habitation.
J’ai le sentiment que l’Etat
replace l’ensemble des collectivités locales sous son joug en faisant pression sur les budgets locaux.
Néanmoins, l’Etat
devrait certes verser une compensation aux communes après la suppression de la
taxe d’habitation et la Dotation Globale de Fonctionnement ne devrait pas
baisser en 2018 à la différence des années antérieures.
La dotation
d’équipement des territoires ruraux devrait aussi rester stable à hauteur de
996 millions d’euros et notre groupe se
félicite que dans 2 délibérations qui
vont suivre la ville Pont-à-Mousson sollicite la préfecture de Meurthe et
Moselle pour l’attribution d’une subvention au titre du DETR.
Notre commune devra
aussi solliciter la dotation de soutien
à l’investissement des communes qui va
passer de 570 millions d’euros en 2017 à 665 millions d’euros en 2018.
L’argent public n’est rien d’autre que la somme des efforts
des français et des mussipontains et réduire
les dépenses, la dette doit être un
devoir pour un élu tout en maintenant un service public de qualité pour nos concitoyens et notre
groupe se félicite qu’il n’y ait pas d’augmentation de la fiscalité.
Alors oui force est de constater que la ville de
Pont-à-Mousson malgré un contexte difficile à toujours un faible endettement (749
€) en étant en dessous de la moyenne nationale (1 084 € par habitant) qui n’est
pas le cas de nombreuses communes de la même strate en Meurthe-et-Moselle et
citons au hasard la ville de Toul.
Les charges de personnel sont maîtrisées
La commune poursuit la maitrise des dépenses de
fonctionnement tout en maintenant les subventions aux associations de notre
ville et CCAS alors que la précarité et le chômage sont toujours élevés dans notre bassin de
vie. (4 312 demandeurs d’emploi dans notre bassin de vie)
Nous ne sommes pas opposés à un emprunt au vue de la santé
financière de la ville qui a un taux d’endettement bas.
L’année dernière monsieur le maire, je vous avais décerné un
satisfecit pour votre gestion et dans cette assemblée si certains se disent « MACRON compatible » eh
bien moi à l’égard de votre gestion, je
suis "LEMOINE Compatible »
ce qui ne veut pas dire que je ne garde pas mon sens critique mais vous avez su
concilier la prudence nécessaire pour
les dépenses de fonctionnement afin de
maintenir l’audace de l’Investissement.
Comme je l’avais dit l’année dernière nous ne pouvons avoir dans l’immédiat
d’autres projets que les vôtres car cela signifierait gros budget et il faut néanmoins anticiper la
transformation de notre ville au regard
des grands enjeux du 21 siècle.
Il faut engager des réflexions sur le vieillissement de la
population avec la Silver économie et
traiter dignement les personnes âgées avec une acuité toute particulière le
jour où il y a une forte mobilisation du personnel des maisons de retraite.
Il faut poursuivre la rénovation des bâtiments communaux pour
l’accessibilité et lutter contre les déperditions d’énergies (on se félicite du
changement des fenêtres à l’école Procheville et de 120 000 € prévus pour
la mise en accessibilité de l’ancien lycée BARDOT pour accueillir dans le
futur des starts up dans le cadre de la
« maison des initiatives »
Nous espérons qu’une Epicerie solidaire verra le jour dans
une action complémentaire comme le CCAS ou d’une
association par exemple comme SNI dont j’ai pu mesurer par l’entremise de son
président les réalisations concrètes au service des plus fragiles de notre
ville.
Nous souhaitons aussi que le commerce de proximité soit mis
en avant et que notre ville retrouve au plus vite une association de
commerçants.
Il faudra aussi
mobiliser les bonnes volontés et faire
un effort dans la communication afin que
chaque mussipontain puissent donner son avis.
En effet, l’écoute et
le dialogue permet de réconcilier le politique avec les citoyens.
Certes la prudence est nécessaire mais il faut aussi de
l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.