"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

jeudi 15 avril 2010

La garnison de Nancy : la grande braderie !


"Ville de Garnison": voilà une expression qui va disparaître inexorablement de notre vocabulaire. Nancy, une ville au passé militaire prestigieux, est en passe de devenir un véritable désert militaire. En septembre 2009 c'est 15 000 volumes de la bibliothèque du cercle des officiers de la cité ducale qui étaient vendu aux enchères. Cette bibliothèque de garnison avait été créée au lendemain de la 1870, lorsque le ministère de la guerre avait souhaité encourager le travail intellectuel, la culture générale et militaire dans la droite ligne de l'ouvrage d'Ernest RENAN "La réforme intellectuelle et morale de la France". Une telle bibliothèque, estimée à près de 50.000 euros, servant d'appui aux conférences de garnison à été sacrifiée par le ministère de la Défense ne reculant devant rien pour détruire un pan du patrimoine militaire lorrain.
Mais après avoir perdu ses livres, la ville de Nancy va perdre dans trois mois les hélicoptères de la Brigade aéromobile (BAM), une prestigieuse unité regroupant tous les régiments d'hélicoptères de combat français et assurant depuis près de trente ans l'emblème militaire de Nancy pour le plus grand profit de Mme AUBRY, le maire de Lille. Désormais, son général sera basé à Lille au Commandement de la force d'action terrestre (C.F.A.R) et c'est ce qui chagrine André ROSSINOT. Le premier édile UMP de la cité ducale veut bien voir s'envoler la BAM d'autant plus que le quartier Kléber est situé à Essey-Lès-Nancy dont le maire socialiste devra supporter la perte de 400 emplois mais pas les deux étoiles du général de brigade JUMELET. Ce dernier, occupe le palais du gouvernement place de la Carrière, propriété de la ville qui deviendra à terme une aile importante du Musée lorrain et la ville de Nancy gardera le bureau Majorelle (un ébéniste célèbre de l'Ecole de Nancy) du Général FOCH sur lequel il signa des pages glorieuses de la grande guerre. En effet, André ROSSINOT, veut garder un général comme à Metz et fort de ses réseaux, le président de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, à fait remonter sa doléance jusqu'à l'Elysée. La défense nationale voit inexorablement une réduction de ses crédits, une diminution de ses effectifs dont 8000 postes en Lorraine, une inadaptation croissante de son matériel, la grande braderie en France au niveau économique ou militaire comme à Nancy se poursuit mais il faut néanmoins sauver l'apparence d'un passé militaire révolu !

Jean-Luc MANOURY, Conseiller Régional de Lorraine et militaire (ER)