"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

jeudi 6 juin 2013

REFLEXIONS SUR LA FUTURE COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE PONT-A-MOUSSON



Lors de la révolution française, la loi du 14 décembre 1789 a institué l’importance de la commune en remplacement de la mosaïque des paroisses et des villes franches sous l’ancien régime et c’est à cause de son histoire que la France a la spécificité de compter le plus grand nombre de communes de l’union européenne (36.682 au 1er janvier 2009).

Pour remédier à cet « émiettement communal » a été créée l’intercommunalité. Les Communautés de Communes sont des établissements publics de coopération intercommunale (E.P.C.I) à fiscalité propre.

Si je suis profondément attaché à la commune et  à son « autonomie » j’ai pleinement conscience que la loi du 16 décembre 2010 a institué la nécessité d’une refonte de l’intercommunalité afin que toutes les communes soient intégrées dans une intercommunalité à fiscalité propre « sans enclave ni discontinuité territoriale » de plus de 5000 habitants dès le 1er janvier 2014.

Il faudra donc appliquer la loi dans tout le territoire de la république

C’est ainsi que  le 1er janvier 2014 va naitre : La Communauté de commune du bassin de Pont-à-Mousson, fait du regroupement de 4 anciennes Communautés de Commune existantes : Communauté de Commune du pays de Pont-à-Mousson ( 25.500 habitants), des Vals de Moselle et de l’Esch (6.944 habitants), du Froidmont (1178 habitants), du grand Valmon (1782 habitants) et de l’inclusion des communes de Martincourt (77 habitants), Villers sous Preny (345 habitants), Vandières (1235 habitants) et Pagny sur Moselle (1120 habitants). Désormais ce sont donc 32 communes et 67 délégués qui travailleront ensemble pour représenter 38 181 habitants.

Le nombre de délégués par commune sera proportionnel au nombre d’habitants de la communes et la loi prévoit l’élection au suffrage universel direct des Conseillers Communautaires représentant les communes de plus de 500 habitants

Pont-à-Mousson = 18 délégués
Blénod les Pont-à-Mousson = 5 délégués
Dieulouard = 5 délégués
Pagny sur Moselle = 5 délégués
Atton = 1 délégué
Autreville sur Moselle = 1 délégué
Belleville = 2 délégués
Bezaumont = 1 délégué
Bouxières sous Froidmont = 1 délégué
Champey-sur-Moselle = 1 délégué
Gezoncourt = 1 délégué
Griscourt = 1 délégué
Jezainville = 2 délégués
Landremont = 1 délégué
Lesmenils = 1 délégué
Loisy = 1 délégué
Maidières = 2 délégués
Montauville = 2 délégués
Millery = 1 délégué
Montauville = 2 délégués
Morville sur seille = 1 délégué
Mousson = 1 délégué
Norroy-les-Pont-à-Mousson = 2 délégués
Port sur seille = 1 délégué
Rogéville = 1 délégué
Rosières en Haye = 1 délégué
Sainte Geneviève = 1 délégué
Vittonville = 1 délégué
Vandières = 2 délégués
Ville en Val = 1 délégué
Villers en Haye = 1 délégué
Villers sous Preny = 1 délégué

Le Front National aura par conséquent des élus communautaires et il compte vérifier le bon usage des deniers publics et lutter contre les dépenses inconsidérées.

Les élus communautaires FN seront vigilants car plusieurs rapports issus de la cour des comptes comme celui de novembre 2005 au Président de la République ont révélé certains dysfonctionnements et notamment
-  Doublement des services fonctionnels entre communes et communautés de communes
-  Dépense de fonctionnement en hausse trop rapide
-  Augmentation de la fiscalité intercommunale ne réduisant que très peu de fiscalité communale

En effet, le but d’une communauté de communes est en lieu et place des communes existantes d’exercer des compétences obligatoires et optionnelles que les communes lui transfèrent dans le but de mutualiser les moyens et certainement pas de « gaspiller les deniers publics ».

La prochaine Communauté de Communes du Bassin de Pont-à-Mousson (C.C.B PAM) devra donc mener des projets à plus grande échelle au profit des 32 communes et de 40.000 habitants en mutualisant les moyens et les coûts. Cette intercommunalité de projets devra développer notre territoire (développement économique, aménagement de l’espace, voirie, collecte des ordures ménagères, transports). Cette nouvelle intercommunalité aura l’étendue nécessaire pour valoriser les infrastructures d’envergure régionale dont j’approuve au Conseil Régional de Lorraine, les réalisations (gare de Vandières, zone d’activités de Bouxières – Lesménils).

Le périmètre de notre nouvelle communauté de communes doit reposer sur le concept de bassin de vie, défini comme le plus petit territoire dans lequel les habitants peuvent avoir à la fois accès à l’emploi et aux services marchands. Un bassin de vie doit posséder les équipements suivants sur son territoire :

·  concurrentiels (supermarchés, grande surface non alimentaire, magasin de vêtements, de meubles, d’électroménagers…. Banque, librairie…….)
·  non concurrentiels (police, gendarmerie, notaire, perception, pole emploi, bureau de poste, maison de retraite, installations sportives)
· de santé (dentiste, kinésithérapeute, ambulancier, vétérinaire, maternité, hôpital)
· d’éducation (collège, lycées Général, Technique ou Professionnel)
· de loisirs (cinéma, salle polyvalente, musée)

A noter qu’il existe parfois une distorsion entre bassin de vie et bassins d’emplois, dû au fait que l’on ne travaille pas toujours dans l’ensemble intercommunal dans lequel on habite.

Le Front National considère qu’il faut des relations GAGNANT/GAGNANT entre les villes moyennes et les espaces ruraux dépendant d’elles. Parce qu’il n’y a plus aujourd’hui de grandes différences de mode de vie dans les espaces ruraux et urbains mais une différence d’utilisation des équipements locaux, il est souhaitable de mutualiser les ressources entre communes rurales et urbaines. Lorsqu’un certain nombre d’habitants d’une commune rurale travaille dans une commune plus importante, il est normal que les ressources fiscales tirées de ces activités économiques en milieu urbain puissent aussi profiter aux communes rurales dont la population contribue à créer les mêmes ressources.

Dans la prochaine CCB PAM, il faudra construire l’identité de notre territoire en faisant émerger les meilleures synergies et l’intégration communale pourra nous permettre de mener des projets d’envergures, structurants pour tout notre territoire  qui profiterait au final à l’ensemble des communes d’un territoire

Libre propos de Jean-Luc MANOURY, tête de liste « Pont-à-Mousson Bleu Marine »