"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

mardi 21 juin 2016


Lundi 20 juin 2016

Lettre ouverte de Nicolas Dupont-Aignan aux policiers

Madame, Monsieur,
Alors que la police vient d'être violemment touchée pour ce qu'elle incarne : la République, ses lois et ses valeurs, que détestent tant nos ennemis, j'ai voulu vous écrire.
Aujourd’hui, comme des millions de Français, je suis écœuré et révolté.
Je pense à ces deux policiers massacrés et à ce petit garçon qui toute sa vie les pleurera.
Combien d’attentats, de massacres, faudra-t-il supporter pour voir nos gouvernants, ou plus généralement notre pays, réagir et se donner les moyens d’assurer la sécurité des Français ?
Quand comprendront-ils qu’on ne peut pas mener une guerre à l’extérieur et maintenir un état de droit de temps de paix à l’intérieur ?
Les réponses du Premier ministre et l’absence de réaction solennelle du Président de la République suite à l’horreur de Magnanville sont stupéfiantes, inquiétantes et irresponsables.
On nous explique qu’on ne peut rien faire de plus, qu’il faut s’habituer à voir des innocents égorgés sur notre sol, qu’on ne remettra pas en cause un « état de droit » qui serait soi-disant d’un bloc ! Mais le rôle de l’Etat, sa mission première et essentielle, est justement de protéger nos concitoyens et de gagner la guerre contre les barbares qui veulent notre mort. Comment oublier que la protection contre la violence, la préservation de la vie, est le socle même de tout contrat social conclu pour mettre un terme à l’état de nature ?
Une guerre d’ailleurs que le gouvernement n’hésite pas, et il a raison, à mener au Mali ou en Syrie.
A situation exceptionnelle, il faut bien sûr des mesures exceptionnelles pour adapter l’état de droit à la menace. Une menace très clairement connue puisque après chaque attentat, on apprend que les auteurs étaient fichés, souvent condamnés et plus ou moins surveillés. Notre pays, 6ème puissance mondiale, ne se donne donc pas la capacité de surveiller efficacement et concrètement quelques milliers de fous furieux.
Bien sûr, face à une nébuleuse qui par définition peut comprendre des cellules ou même des individus « dormants » échappant aux écrans radar des autorités, il n’existera jamais de risque zéro. En revanche, le devoir d’un chef d’Etat ou d’un gouvernement est de prendre les mesures élémentaires pour prévenir au maximum ce que nous avons déjà connu à plusieurs reprises depuis Charlie Hebdo, voire Mohammed Merah ou Khaled Kelkal.
Il faut donc mettre en place une législation d’exception qui permette de placer en rétention des individus bien connus des services avant qu’ils ne passent à l’acte. Les étrangers fichés S doivent être systématiquement expulsés. Les Français qui ont déjà été condamnés et sont convaincus de connivence avec les milieux radicaux ne doivent plus bénéficier de sursis et faire l’objet à la fin de leur peine de mesures de sûreté. De même, ceux qui reviennent du djihad nécessitent tout autant d’être mis dans l’incapacité de s’en prendre à la société. Pour ces deux dernières catégories, des mesures de relégation lointaine et longue sont la seule solution concrète envisageable : ces individus malveillants sinon malfaisants doivent ainsi être enfermés et éloignés durablement des bassins de population. J’ai déjà évoqué par le passé, m’attirant les cris d’orfraie d’une petite caste indifférente au malheur atroce des victimes, le recours à une formule de type bagne et un éloignement vers les îles Kerguelen.
L’appareil judiciaire français est totalement inadapté pour faire face à ce péril, l'un des plus redoutables d’ailleurs que la France a eu jamais à affronter. Il faut donc rétablir la Cour de Sûreté de l’Etat avec des procédures spécifiques.
Par ailleurs, il serait temps de faire des choix en arrêtant de disperser nos forces de police et de gendarmerie sur des missions moins prioritaires. Alors que nous sommes en guerre, que l’état d’urgence s’applique, il est inacceptable de mettre en place des fan-zones pour l’Euro 2016 qui doivent être surveillées par des milliers de policiers et de gendarmes.
De même, il faut retrouver l'esprit des Renseignements Généraux (RG) qui avaient le mérite d’irriguer tout le territoire, constituant un irremplaçable tissu d’informateurs que la politique totalement irresponsable de Nicolas Sarkozy a stupidement taillé en pièces lors de la création de la DCRI ! La technologie ne peut pas remplacer les hommes.
Enfin, je propose les mesures suivantes que je n’ai cessé de réclamer depuis des mois :
- Le rétablissement de la plénitude des contrôles à nos frontières. - L’abrogation de la loi Taubira. - La déchéance de nationalité pour les terroristes de nationalité française. - L’expulsion des imams intégristes et des délinquants étrangers.
Le combat contre le terrorisme djihadiste sera long et difficile. Raison de plus pour aller vite et fort. La main de l'Etat ne doit plus trembler.
J’admire votre dévouement au service de la Nation. Je veux qu’à nouveau les gouvernements vous considèrent, comme vous devez l’être : les garants de notre démocratie.
Vous pouvez compter sur mon soutien.
Bien fidèlement,
Nicolas Dupont-Aignan
Député de l'Essonne
Président de Debout la France
Candidat à la présidence de la République