"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

vendredi 5 septembre 2008

MME TRUCHELUT ET LES TROIS MOUSQUETAIRES DE L’ANTIRACISME

Le 3 septembre après midi à Nancy dans une salle comble, s’est déroulé le procès en appel d’Yvette IDOUX épouse TRUCHELUT dit « Fanny » l’ancienne propriétaire d’un gîte rural dans le village de Julienrupt dans les Vosges. Cette dernière âgée de 53 ans contestait la décision inique du Tribunal de Grande Instance d’Epinal qui l’avait condamnée le 02 octobre 2007 à 4 mois de prison avec sursis et à 8490 euros d’amende et de dommages et intérêts.

Comme élu de la république, catholique pratiquant, au nom du principe de la laïcité j’avais néanmoins tenu à être présent à ce procès car la défense de ce principe ne doit pas être l’apanage exclusif d’une association de gauche. Soutenir le sort de cette femme lorraine m’a bouleversé !.

Le président et le procureur général après avoir déclaré que ce procès dépassait le cadre régional, menèrent les débats avec beaucoup de professionnalisme s’évertuant à dépassionner le débat sachant qu’ils auraient à rendre une décision lourde de conséquence.

L’accusée qui se trouvait sur un banc à ma droite, portant des lunettes, semblait abattue, recevant des paroles de réconfort de son avocat Maître Benoît CHABERT qui était assis devant moi ainsi que d’amis l’entourant. Fort dignement à la barre Mme TRUCHELUT réitéra sa version des faits : « Les locataires sont arrivés le 11 août 2006 en début d’après midi. Quand j’ai vu que les deux femmes étaient voilées et en djellaba, j’ai été choquée pendant quelques minutes. Puis j’y ai vu le symbole de la soumission de la femme. Je leur ai dit qu’il fallait retirer le voile dans les parties communes du gîte, dans la salle commune de convivialité car l’autre appartement était occupé au moment des faits. Elles ont immédiatement refusé et ont demandé que je leur redonne le chèque d’arrhes. »

Madame Horia DEMIATI, venue de l’Essonne en région parisienne avec son mari, ses parents marocains et son petit frère trisomique pour passer quelques jours dans les Vosges déclara voilée à la barre « Nous n’étions pas en djellaba mais habillé normalement » et « elle n’a pas évoqué les parties communes »

Les avocats des parties civiles, les « trois mousquetaires de l’antiracisme » : MRAP, LDH, LICRA n’avaient aucun d’état d’âme contre cette « raciste vosgienne ».