"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

dimanche 11 janvier 2009

LE DEVOIR DE MEMOIRE !

Après la ville de Montreuil en région parisienne, ayant inaugurée une crèche à son nom et les villes de Paris, d’Aubervilliers, de Saint-Martin-d’Hères près de Grenoble, de Vaulx-en-Velin près de Lyon, la commune de Pierrefitte-sur-Seine en Seine-Saint Denis qui portent 5 rues à sa mémoire, la ville de Nancy a apposée à son tour le 10 janvier 2009 en l’honneur de LOUNES MATOUB, une plaque commémorative.

Ce poète et chanteur kabyle, assassiné officiellement par le G.I.A algérien et officieusement selon certain par la pouvoir du président BOUTEFLIKA en 1998 avait donné un concert en 1995, dans cette ville et le conseil municipal, le 26 mai 2008, avait décidé à l’unanimité de donner le nom de LOUNES MATOUB à une rue du quartier du Haut du lièvre.

Un quartier très coloré de Nancy, défrayant parfois la chronique par des voitures ou la mairie de quartier qui brûlent, un assassinat dans un café, des vols ou des trafics de drogue. Un quartier « vivant et animé auquel nous sommes tous attachés » devait déclarer André ROSSINOT, le maire de Nancy. Pour le premier édile municipal, LOUNES MATOUB avait « chèrement payé son attachement à la culture de son pays, à ses racines et à la défense des Droits de l’homme….un poète de la liberté de conscience qui s’est opposé à l’intégrisme et au terrorisme islamiste »

Pourquoi la défense de l’identité, de la culture, la lutte contre l’islamisme serait bonne en Kabylie et vouée aux gémonies en France ?

S’il peut être légitime d’honorer un berbère étranger à Nancy, l’on peut chercher vainement dans la cité ducale, une rue, une allée, une impasse pour honorer la mémoire du capitaine Claude BARRES, petit fils de l’illustre écrivain lorrain, engagé en 1942, à 17 ans aux Forces Françaises Libres et tombé au Djebel Harrara , à la frontière tunisienne en 1959 , comme officier du 9ème Régiments de Chasseurs Parachutistes. Ce patriote français a été enterré dans le village de Charmes par le maréchal Koenig lui-même et Nancy la ville des « droits de l’homme » aurait elle la mémoire courte ou sélective ?

Jean-Luc MANOURY