"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

mercredi 27 octobre 2010

Réforme des retraites : masques et mascarades !


Après le Sénat, l’Assemblée nationale devrait adopter le mercredi 27 octobre la loi sur les retraites mais c’est aussi le jour, les derniers mercredis du mois, ou se réunissent les membres du club « Le Siècle », à l’Automobile Club de France, place de la concorde à Paris.

Dans un bel esprit d’œcuménisme, ces membres influents de « décideurs » qu’ils soient hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises, représentants des médias ou de la finance, syndicalistes ou hommes politiques de droite ou de gauche après l’apéritif, dineront ensemble peut être pour parler d’un nouveau sujet d’actualité. Jacques Attali, Martine Aubry, la première secrétaire du PS, Laurent Fabius, Jean-Pierre Chevènement fréquenteront avec plaisir au cours du repas Jean- François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, Lionel Jospin, Bernard Kouchner, Eric Besson ou Louis Schweitzer l’ancien président de la HALDE., tous membre de ce « club de réflexion ».

Jean Christophe Le Duigou, l’un des principaux dirigeants de la CGT au côté de Bernard Thibaut, membre du conseil d’orientation des retraites depuis 2000, pourra converser avec Nicole Notat, ancienne dirigeante de la C.F.D.T. S’il fait le déplacement Dominique Strauss-Kahn pourra s’entretenir avec Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne et Pascal Lamy, directeur de l’O.M.C.

David Pujadas, journaliste de France 2, son confrère Serge July, ancien PDG de « libération », Jean-Marie Colombani, ancien président du Monde et Arlette Chabot de France 2 membres de ce club, pourront interroger en toute « indépendance et amitié » François Fillon le premier ministre et Nicolas Sarkozy, tous membres du club « le Siècle ». Comme le disait Marine le Pen, les syndicats qui ont accompagné la mondialisation ultralibérale ont « dealé » la réforme avec le gouvernement et leur rôle est de canaliser la colère. Il faut que les masques tombent et la mascarade cesse dans ce pays. Le mécontentement légitime des français il ne faut pas l’exprimer dans la rue mais dans les urnes aux cantonales de 2011 et à l’élection présidentielle de 2012 pour en finir avec cette « hyper-classe » qui méprise le peuple.

Jean-Luc Manoury