Intervention de Jean-Luc MANOURY au nom du groupe Front National sur le rapport sur la situation en matière de développement durable 2012

Séances Plénières des 14 et 15 Février 2013

Monsieur le Président,
Chers collègues,

Il y a quelques temps déjà, vous vouliez décrocher la lune mais comme le disait François MAURIAC : « il ne sert de rien à l'homme de gagner la lune s'il vient à perdre la terre »
La loi dite GRENELLE 2, du 12 juillet 2012 oblige les collectivités territoriales à présenter un rapport sur la situation en matière de développement durable préalablement au débat budgétaire.

Ce rapport n'est donc par conséquent qu'une application de la loi dans lequel les bilans des actions et des politiques publiques, des orientations et des programmes sur le territoire doivent être faits au vu de cinq finalités :
1) lutte contre le changement climatique
2) la préservation de la biodiversité
3) la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations
4) l'épanouissement de tous les êtres humains
5) une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables

Selon le rapport BRUNDTLAND de 1987 le développement durable est un développement c'est à dire un processus conduisant à l'amélioration du bien être humain qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures.

Permettez moi dans le temps qui m'est imparti de vous livrer quelques réflexions.

Concernant la lutte contre le changement climatique, le réchauffement existe sans doute et c'est vrai que l'on constate un rétrécissement des glaciers mais ce qui n'est pas prouvé, c'est que cette fonte soit dû à l'activité humaine et notamment au fameux CO2 dont beaucoup de scientifiques pensent que son effet sur le réchauffement climatique est nul parce que s'il crée un effet de serre, il filtre aussi les rayons du soleil qui parviennent jusqu'à notre terre.

Le GIECT n'en déplaise à certains n'est pas une assemblée d'experts mais une assemblée de délégués des gouvernements ce qui est différent.

Moi je suis un esprit libre et il est possible que dans quelques années on s'aperçoive que les prévisions soient fausses comme le fait qu'il y a 20 ans on nous disait comme une certitude la disparition de la couche d'ozone qui s'est comblée entre temps sans que l'on n'ai rien fait.

Nous sommes pour la transition énergétique, notre groupe est opposé à une installation intempestive d'éoliennes qui défigurent les paysages lorrains et qui devront être relayées par des centrales à charbon dès que le vent sera pas trop faible ou trop fort.

La préservation de la flore, de la faune et des paysages constitue un objectif au cœur de la vision de l'homme que nous défendons, c'est à dire un homme vivant en harmonie avec son environnement maîtrisant les conséquences de son action sur la planète et sur son milieu de vie.

Quiconque créant une entreprise a évidemment un double souhait profond, le premier c'est de le voir grandir c'est à dire se développer . Le deuxième c'est que ce développement en lui même ne soit pas éphémère donc qu'il soit durable sinon cela n'a aucun sens.

On voit bien que tout entrepreneur par nature fait du développement durable sans le savoir comme monsieur JOURDAIN.

L'environnement n'a paradoxalement peut-être rien à voir avec le développement durable des entreprises, je pense que cela devrait être rappelé.

En revanche, il est parfaitement légitime de se poser la question et de savoir si l'environnement ou le management de l'environnement peut accompagner ce développement durable, s'il peut éventuellement le stimuler ou s'il est possible même qu'il en soit, cerise sur le gâteau, un élément moteur.

Cette notion de développement durable nous vient des Etats-Unis sous le nom original de « sustainable development » et que l'on peut traduire littéralement par « développement soutenable », soutenable par les entreprises elles mêmes.

Nous, au Front National, nous sommes évidemment favorables à ce que l'entreprise dans l'intégralité de son cycle de production respecte l'environnement.

Pour nous il faut produire au plus prêt et retraiter sur place.

Tout cela pour vous dire que le terme durable est galvaudé car si le développement durable est le souhait de répondre aux besoins des questions actuelles sans compromettre ceux des générations futures. Je ferai la remarque nécessaire que la contraction de la dette publique est à cet égard un impératif de développement durable.

Nous prenons donc acte de ce rapport qui est un inventaire à la Prévert avec peut-être le talent du poète en moins.

Je vous remercie.