"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

mardi 17 mars 2020


Le retour de l’économie administrée

En quelques jours l’économie européenne dont celle de la France a changé de nature. On est passé d’une économie de marché à une économie administrée.
En effet depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le capitalisme fonctionne grâce au moteur de la consommation de masse et la libre circulation de la monnaie. Ceci justifie la financiarisation de l’économie qui permet aux entreprises et aux ménages de « vivre au-dessus de leurs moyens ».
Des prêts sont attribués par les banques pour moderniser les entreprises, permettre un achat immobilier pour les ménages et des organismes de crédit octroient un prêt à la consommation.
Il faut toujours consommer plus même au détriment de l’écologie pour maintenir ce système économique mais il suffit d’un grain de sable pour le fragiliser.
Aujourd’hui le maintien de l’économie marchande avec la crise du coronavirus n’est plus possible. Les entreprises n’ont plus aucune visibilité pour le court terme et le long terme et les consommateurs réduisent leurs dépenses au strict nécessaire comme l’alimentation avec parfois des réactions disproportionnées comme le stockage alimentaire.
Force est de constater que face à cette crise sanitaire c’est l’Etat protecteur si décrié par les néo-libéraux qui est le seul capable de jouer un rôle d’amortisseur pour éviter une crise économique.
En effet l’Etat est obligé de se substituer au marché pour assurer les revenus des entreprises et des ménages. En clair une immense partie des prestations monétaires qui sera distribuée durant la crise ne sera pas adossée à une production de marchandises.
L’Etat prendra à son compte le renflouement des remboursements bancaires à hauteur de 300 milliards d’€ et un fond de solidarité viendra compenser le revenus des indépendants et prendre en charge le chômage partiel dans les entreprises. 45 milliard d’ € est aussi prévu pour le report des charges des PME, TPE en difficulté.
Ces  dispositions sont coûteuses mais c’est le prix à payer pour éviter la catastrophe économique et rebondir après cette crise.