"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

dimanche 2 octobre 2016

JAMET LE DIMANCHE !



Dimanche 02 oct 2016

Jamet le dimanche ! - Attention, mensonges !


Dimanche 2 octobre
Attention, mensonges !
Dominique Jamet, vice-président de Debout la France depuis 2012 mais également journaliste depuis... toujours tient chaque semaine sur le site de Debout la France une chronique où il commente très librement l'actualité politique.
« Plus c’est gros, plus ça marche », affirmait volontiers  le fanatique ministre de la Propagande du IIIe Reich, Goebbels, qui s’enorgueillissait de quelques succès retentissants dans l’exploitation éhontée de la crédulité humaine.
De fait, nous pouvons constater tous les jours que répétées avec assurance, insistance et arrogance,  affirmées, réaffirmées, martelées, soutenues par le chœur complice des médias et avalées toutes crues par les ignorants et les naïfs, il n’est pas d’inventions, de balivernes, d’inepties  et de purs mensonges qui ne finissent par être tenus pour vérités révélées et parole d’Evangile.
Ainsi une cabale d’universitaires parfaitement conscients d’être des faussaires et de repeindre le passé aux couleurs de leur idéologie a-t-elle fini par imposer une étrange vision de notre propre histoire aux termes de laquelle la France aurait toujours été une terre d’immigration. Rien de nouveau donc sous notre soleil et pas de quoi s’inquiéter de mélanges nouveaux qui ne feraient que perpétuer une tradition immémoriale. Le seul reproche que l’on pourrait faire à ce roman internationaliste est qu’il est totalement faux et que pendant le millénaire qui s’est écoulé entre les dernières invasions – celle des Normands – et la fin du XIXe siècle, la France a été un pays dont aucun apport étranger n’a modifié les équilibres démographiques. Il n’en est plus de même, on le sait, mais seulement depuis un siècle et demi et, plus massivement, depuis cinq décennies.
Autre fable, communément reprise, et tout particulièrement ces derniers jours à la suite d’un rapport du CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire) : l’école reproduirait et même aggraverait les inégalités sociales, au détriment des classes les plus défavorisées, et notamment des enfants immigrés et des enfants d’immigrés, français de naissance de par le droit du sol. A défaut de réformer l’Education nationale, de moderniser les méthodes d’enseignement, de payer décemment et de faire respecter les maîtres, de revenir au principe perdu de vue que l’école  a pour but la transmission du savoir, et que sais-je encore, les héritiers de Bourdier et les pédagogistes (ce sont souvent les mêmes) qui sont responsables de la spectaculaire régression de notre école, souhaitent rendre la société coupable aussi bien de ses errements réels que de fautes imaginaires et nous inciter, dans ce domaine aussi, à la repentance.
Or, il y a trois sortes d’inégalités. La première est l’inégalité naturelle. Il n’est pas vrai que tous les enfants, dès la naissance, sont égaux en dons et il n’existe aucune raison raisonnable de refuser cette donnée et de refuser les notes, les classements, la sélection qui tôt ou tard la concrétisent. La deuxième inégalité est celle du mérite, et les résultats scolaires s’expliquent en grande partie, voyez-vous, par la quantité et laq  qualité des efforts, autrement dit du travail des uns et des autres. La troisième inégalité est effectivement liée à la condition sociale et il est de fait que le même environnement familial, affectif, intellectuel, culturel n’est pas donné à tous et qu’il faut à certains déployer plus d’efforts et plus d’énergie pour arriver et se maintenir au même niveau que d’autres.
Mais en quoi l’école est-elle responsable de leur situation ? Est-ce la faute de l’école si une fraction notable des élèves arrive en maternelle et sort du primaire sans savoir parler ou écrire le français ? Est- ce la faute de l’école si d’innombrables parents, utilisant une liberté qui leur est concédée de mauvais gré, placent leurs enfants dans des établissements scolaires où ils sont assurés de recevoir un enseignement de qualité ? Est-ce la faute de l’école si dans un trop grand nombre de collèges ou de lycées les enseignants sont réduits à consacrer jusqu’à 20% de leur temps au maintien de l’ordre ? Faut-il vraiment mélanger des élèves de niveau différent de telle sorte que les meilleurs soient à la remorque des moins bons ?
La vérité est que les solutions sont ailleurs. La vérité est que l’école, pour sa part, offre à tous une égalité de chances que certains refusent ou ne sont pas à même de saisir. La vérité est que c’est d’abord par l’école, si dégradée qu’elle soit, que passe l’ascension sociale, qu’il n’existe aucune autre institution qui la permette à ce degré, et qu’une des premières notions que l’on devrait imprimer dans la tête des enfants dès leur plus jeune âge est que c’est une chance fabuleuse, un extraordinaire privilège qu’ils aient  la possibilité d’étudier, et non une grâce qu’ils feraient à leurs parents, à leurs maîtres et à la société, en daignant user leurs jeans sur les bancs d’une salle de classe.
L’école reproduirait ou aggraverait les inégalités ? Et que serait-ce s’il n’y avait pas d’écoles ? Sur nos rues et nos routes fleurissent les panneaux bien connus : « Attention école ». Peut-être faudrait-il créer un autre panneau en marge de certains articles, de certains rapports ou de certains livres : « Attention mensonges ! »

Dominique Jamet
Vice-Président de Debout la France