"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

samedi 11 octobre 2008

LA COLERE du juge Gilbert THIEL

Gilbert THIEL, né le 11 octobre 1949 à Metz, ancien juge d’instruction à Nancy, affecté depuis 1995 à la section « antiterroriste » est premier juge d’instruction au Tribunal de Grande Instance de Paris à la section antiterrorisme. Il était l’invité le vendredi 10 octobre des rencontres matinales au café l’Excelsior, la célèbre brasserie nancéienne, avec un décor de l’école de Nancy.
Ce juge qui a instruit les dossiers emblématiques de la « diabolique Simone Weber », du tueur en série Guy Georges, en passant par les dossiers de terrorisme islamiste ou corse a publié en 2002 chez Fayard un livre d’entretiens On ne réveille pas un juge qui dort est connu pour être doté d’un caractère entier et de ne pas manier la gueule de bois. Ainsi le 24/10/2002 dans le journal l’Express il déclarait : « si être pour le laxisme absolu, ne réprimer personne, c’est être de gauche, alors je le confesse, je ne suis pas de gauche .J’ai d’abord adhéré au Syndicat de la magistrature. Mais j’ai quitté cette organisation en octobre 1981……je n’acceptais pas qu’on prétende que l’insécurité n’était qu’un sentiment …la gauche a toujours préféré casser le thermomètre plutôt que s’attacher à faire baiser la fièvre. La droite n’a parfois pas osé bouger, de peur d’être traitée de facho ».

Le juge non sans un certain humour après l’explosion de l’A.N.P.E de Porto-Vecchio dont les murs étaient recouverts d’inscriptions hostiles à son égard a déclaré lors de cette matinale : « statistiquement, les risques de mourir d’un accident du travail sont moins élevés dans ma profession que chez les chauffeurs routiers ».Le juge ne mâche pas ses mots et condamne l’état qui par souci d’économie à réduit la protection policière dont il bénéficiait a savoir un seul garde du corps et des voyages en train le Week-end .Comme le déclare le journal l’Est Républicain, l’ancien juge nancéien, fidèle à sa réputation à multiplié les bons mots : « je ne savais pas que les terroristes étaient adeptes des 35 Heures mais je m’en réjouis. Si mon devoir de réserve m’interdit de dire que l’Etat est impartial, je constate aujourd’hui et tout le monde le sait qu’il est ruiné ».Il s’est amusé à comparer le coût de sa protection au montant versé par l’Etat à Bernard Tapie au titre du préjudice moral : « 45 millions d’euros, c’est 1856 ans, 3 mois , 13 jours et 2heures. Je pense que je vais lui téléphoner, l’Etat n’étant plus en mesure d’assurer sa fonction régalienne ».

« Faire mieux avec moins, travailler plus pour gagner plus…ce ne sont que des slogans. La classe politique a beaucoup de considération pour les juges » dit-il ironiquement, « puisqu’elle pense qu’on peut faire autant que nos voisins avec deux ou trois fois moins que nos voisins ».
Comme l’avait déjà souligné Jean-Marie Le Pen lors de la campagne présidentielle, il n’y a pas plus de magistrats instructeurs aujourd’hui qu’n’y en avait en 1857. Il y a 8000 magistrats en France alors que l’Allemagne, elle, en compte 26000 sans compter les 10 000 détenus en trop par rapport aux places de prisons disponibles et la surpopulation carcérale ayant parfois des conséquences dramatiques comme le suicide d’un mineur incarcéré, lundi à la prison de Metz-Queuleu.
L’une des mesures phare du programme de gouvernement de 2007, ayant été budgétisé était de construire75.000 places de prison de prison sur cinq ans.

Source :jl-manoury.blogspot.com