"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

vendredi 6 mai 2011

DE LA COURTOISIE A LA POLITESSE !


La ville de Pont-à-Mousson fête ses 750 ans et il n'est pas inutile de rappeler qu'au 12ème siècle les chevaliers de notre ville firent preuve de courtoisie. La chevalerie a connu une véritable évolution des mentalités dans un milieu composé de guerriers souvent brutaux avec les femmes et les gens du peuple lorsque les hommes de guerre voulurent aider les plus faibles (femmes, enfants, vieillards) avec des marques d'attention, de respect et de politesse. Avant les tournois, les preux chevaliers se saluaient en relevant la visière de leur heaume. Cette généralisation et cette extension de la politesse furent d'ailleurs adoptées puis favorisées par les institutions religieuses du christianisme. Dans la morale chrétienne, la religion d'amour et de charité doit rendre sensible, au moins par des symboles extérieurs, par des cérémonies, par son langage, l'essentielle égalité et la fraternité de tous les humains.

La politesse a servi de structure à la civilisation et à l'interculturel.
La « civilité » vient du latin « civilitas civilis » c'est-à-dire sociable, bienveillant, doux, poli et la politesse qui régit les relations entre les femmes et les hommes est l'expression de cette bienséance et de ce savoir-vivre. Elle est née d'une volonté d'une vie en commun plus équilibrée et des ethnologues ont affirmé que la politesse aurait des origines innées de par son caractère inhibitif.

Comme le disait La Bruyère : « la politesse fait paraître au dehors ce que l'homme est au dedans. »

L'on pourrait même dire que la politesse naît d'un souci de bienséance dont l'objectif est de socialiser l'individu en lui inculquant des valeurs qui vont le distinguer des sauvages. Les parents dans tous les coins du monde s'assignent le devoir d'éduquer leurs enfants à être polis. C'est quotidiennement que l'enfant apprendra à respecter certaines règles de comportements : dire bonjour, bonsoir, merci, s'il vous plaît, pardon .... Un des grands principes est que, sans la politesse la vie en communauté est impossible car c'est une norme sociale. En clair, la politesse s'apparente à la vertu dans la mesure où elle consolide les rapports interhumains, crée une sociabilité relativement harmonieuse. Elle est une vertu à n'en point douter car elle constitue un barrage contre la violence.

Certains blogueurs mussipontains qui devraient par politesse corriger leurs fautes d'orthographes vont encore s'indigner que je serre la main à Julien VAILLANT, mon collègue socialiste au Conseil Régional de Lorraine mais il est vrai que la courtoisie et la politesse ne semblent pas être les échanges respectueux les mieux partagés par tout le monde à Pont-à-Mousson !

Jean-Luc MANOURY, Vice-président du groupe FN au Conseil Régional de Lorraine