"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

mercredi 28 septembre 2011

Sénatoriales 2011 : l’UMP victime des tripatouillages électoraux !


Si les sénateurs élisent le 1er octobre 2011 comme cela est prévisible, compte tenu des forces en présence, un président socialiste à la haute assemblée, Nicolas SARKOZY restera à jamais comme le premier président de la Vème république sous lequel le sénat est passé à gauche ce qui n’est pas très mobilisateur pour son camp à 7 mois de l’élection présidentielle.

En quatre ans le locataire de l’Elysée aura réussi à transformer un amortisseur électoral en véritable caisse de résonnance de la « jacquerie des territoires ».
C’est la fin d’un UMP omnipotent et la multiplication de candidatures dissidentes dans son camp montre la perte d’autorité d’un Président ne maitrisant plus rien.

La gauche unie pour les sénatoriales peut dire merci à monsieur RAFFARIN. La réforme du mode de scrutin imposé en 2003 pour faire barrage au FN et à son « esprit de nuisance dans les assemblées régionales » a permis à la gauche en 2010 de s’emparer de toutes les régions française hormis l’Alsace et d’avoir la majorité dans les assemblées régionales (instauration d’une prime à la liste arrivée en tête signifie ipso facto la majorité absolue dans les Conseils Régionaux).

La réforme constitutionnelle adoptée la même année alors que Nicolas SARKOZY était ministre de l’intérieur a aussi eu un effet pervers sur le résultat du 25 septembre. En effet avant la réforme de 2003, le sénat était renouvelé par tiers tous les trois ans et les sénateurs effectuaient un mandat de 9 ans mais il a été décidé d’une part de réduire le mandat des sénateurs à 6 ans et d’autre part de renouveler le sénat par moitié tous les 3 ans. Une véritable bombe à retardement car en changeant la moitié des sénateurs on risque d’amplifier un changement de majorité.
Dans les 150.000 grands électeurs qui élisent les 348 sénateurs, il y a certes les députés, les sénateurs, les conseillers régionaux et généraux mais surtout 95% du corps électoral qui est constitué par les délégués des conseils municipaux.
Or la quasi-totalité des grandes villes de France (Paris, Lyon ....) sont maintenant à gauche et de nombreuses villes moyennes comme par exemple en Lorraine (Metz, Thionville) ont été nombreuses à basculer à gauche aux dernières élections municipales. De plus, il ne reste plus que 731 cantons de droite pour 1169 cantons de gauche suite aux élections cantonales de mars 2011.

Mathématiquement plus la gauche progresse dans les mairies, les assemblées départementales et régionales plus elle engrange de voix pour les sénatoriales.
En 2004, le Parti Socialiste avait gagné 14 sièges, en 2008 le Parti Socialiste avait engrangé vingt-et-un nouveaux élus et l’UMP en avait perdu 8 et le 25 septembre 2011, la gauche détient 177 sénateurs donc la majorité absolue.
L’UMP est donc la victime collatérale des tripatouillages électoraux qu’elle a initiée mais l’élection d’un président socialiste au Sénat ne changera rien car comme le disait James Freeman Clarke : « la différence entre le politicien et l’homme d’Etat : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération ».

Pour la France et les futures générations, Marine, vite, très vite en 2012 !

Jean-Luc Manoury, membre du Comité Central, Vice-président du groupe FN au Conseil Régional de Lorraine