Les 1200 pétitionnaires contre le projet de statue équestre place Charles III me semblent être l’illustration du malaise de la démocratie représentative ou une partie croissante des citoyens se sentant privée de représentation dans les assemblées développent le nouveau concept de démocratie participative à tous les niveaux de la vie politique et notamment au niveau municipal. J’ai le sentiment que ce rassemblement « informel et spontané » soit un moyen pour le citoyen lambda de s’opposer au maire André ROSSINOT et à son pouvoir lorsque l’on a l’impression dans détenir peu.
Ce n’est pas comme élu mais comme simple citoyen que je voudrais modestement apporter ma contribution.
A force de regretter le passé, de détester le présent et de redouter le futur, nous nous sommes englués dans une espèce de délectation morose qui nous pousse à voir dans tout ce qui paraît bon un mensonge, dans tout ce qui est mauvais la confirmation presque gratifiante de nos craintes et de nos objurgations avec une propension à critiquer tout projet proposé.
Le dernier avatar c'est la pétition pour condamner le projet d'une statue équestre de Charles III
Certes le coût de 1 million d'euros peut sembler élevé notamment à cause de l'accroissement de la dette de la ville de Nancy et de la crise économique mais l'on peut imaginer un appel au mécénat d’entreprise, aux dons privés mêmes modestes et à d’autres financements qui ne seront pas supportés par la cité ducale.
J'approuve ce projet car la motion de place avec une statue renoue avec l'agora antique dans un espace public ouvert en alliant activités commerciales, touristiques et lieux d'échanges.
Les 3 places importantes illustrent les bâtisseurs de notre ville ayant contribué à son rayonnement : La place Saint-Epvre avec la statue du roi René II, la place Stanislas mondialement connue et demain la place Charles III.
L’on avance l’argument que la place Charles III n'a pas d'unité architecturale mais la réplique d'une statue des frères CHALIGNY, fondeurs nancéiens peut donner un supplément d'âme à cette place et lui redonner une identité qu’elle n’a pas encore.
Si l'esthétisme rejoint l’histoire avec l’un de nos plus grands duc de Lorraine tant mieux. Etre français et lorrains c’est se sentir concerné par l’histoire des générations qui nous ont précédé, de ces grands personnages qui ont fait notre ville et contribue à son rayonnement.
Tenez bon monsieur le maire, nous sommes derrière vous pour ce projet structurant et en guise de conclusion je vous livre la citation de SIBELIUS « ne fais pas attention à ce que dit la critique : on n'a jamais élevé une statue à une critique »
Jean-Luc MANOURY, Vice-président du groupe FN au Conseil Régional de Lorraine
