"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

mercredi 14 décembre 2011

Valérie Rosso-Debord a un sens particulier de l’arithmétique


Communiqué de Pascal Bauche, secrétaire de la 4ème circonscription de Meurthe et Moselle

Invitée sur le plateau du Grand Journal de canal+ le lundi 12 décembre 2011, Madame Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l’UMP et députée de la 3eme Circonscription de Meurthe et Moselle nous a proposé une formidable démonstration de son « talent » en matière d’économie.
Interrogée sur la perspective d’une sortie de la monnaie unique, elle déclare, je cite :

« Madame Le Pen ne répondra à aucune des difficultés. Un exemple tout simple : A partir du moment où on sort de l’euro on revient au franc. Un retraité qui touche 1150 euros aujourd’hui, il touchera avec Madame Le Pen 1150 francs, l’équivalent de moins de 200 euros… Ce n’est même pas le premier de nos minima sociaux… »

(La vidéo est disponible sur le site de Canal+)

Face à cette démonstration, deux réactions s’imposent :
Soit Madame la députée fait preuve d’une mauvaise fois évidente et trompe de manière délibérée les téléspectateurs de cette émission de grande audience dans l’espoir d’attiser les peurs.

Soit elle pense réellement ce qu’elle dit et dans ce cas, il y a de sa part une évidente lacune en matière d’arithmétique élémentaire.
Analysons son raisonnement lumineux :

Les 1150 € cités en exemple sont convertis en 1150 Francs.
Dans le cadre d’une parité d’1 franc = 1 euro, avant dévaluation compétitive, jusque-là d’accord, c’est conforme au programme de Marine Le Pen.

Puis par un splendide tour de passe-passe dont seul l’UMP a le secret, Madame Rosso-Debord redonne a ces 1150 francs leur valeur initiale d’avant 2002 soit l’équivalent de moins de 200 euros ! (Pour être précis et en suivant son raisonnement limpide, les 1150 euros de notre retraité se transformeraient, comme par magie, en 175 euros !). Personne sur le plateau ne relève l’énormité de ces propos, à commencer par M. Aphatie, pourtant si prompt d’habitude à interpeller la présidente du Front National lorsqu’elle s’exprime. Y aurait-il deux poids deux mesures ?

Certes, la plupart des responsables politiques actuellement aux affaires ne sont pas tous des génies en sciences économiques et mathématiques, loin s’en faut… Toutefois une telle démonstration, pourtant simple soit disant, laisse sans voix.
Mais une telle analyse de la politique monétaire de la part d’un haut responsable de l’UMP explique peut-être justement pourquoi nous en sommes arrivés là.