"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé." Charles de Gaulle.

mercredi 2 décembre 2009

VERDUN : UN DEBAT DECEVANT SUR L’IDENTITE NATIONALE !


Le 30 novembre 2009, c’est à Verdun « une terre marquée par le sacrifice de ceux qui sont allés au bout de leur idée de l’identité nationale » selon les propos du préfet de la Meuse, qu’a eu lieu le premier débat sur l’identité nationale. Eric le DOUARON, le représentant de l’Etat aurait selon l’Est Républicain (édition de Bar-le-Duc du 01/12/09) envoyé 300 invitations sur le nord du département. Bruno BILDE, le Conseiller Régional Front National du territoire, n’ayant rien reçu, absent ce jour de ce département rural de Lorraine, m’a demandé de le remplacer « au pied levé ».

C’est donc en compagnie du Secrétaire Départemental de la Meuse, Gérald BILDE et d’une dizaine de militants que je me suis rendu à 18H00 au Centre Mondial de la Paix pour participer à ce débat ne rassemblant qu’une centaine de personnes.

La présence du Front National est indispensable et notamment celle des élus qui doivent représenter nos électeurs. Pour la petite anecdote dès mon arrivée j’ai été dire bonjour à Arsène LUX, le maire divers droite de Verdun en me présentant comme Conseiller Régional du groupe Front National et deux minutes après, le sous-préfet de Verdun est venu me saluer en me disant que c’était bien que toutes les opinions politiques soient représentées mais qu’il comptait sur ma responsabilité d’élu pour ne pas créer d’incident ni de polémique.

Le débat bien qu’orienté, était animé par des personnes de qualité avec en préambule une introduction au débat sur le concept d’identité nationale puis 3 thèmes furent abordés.

D’abord, Les valeurs nationales à l’épreuve des conflits. Le général Daniel HENRY, conseiller municipal de Verdun, président de la Société d’entraide des membres de la Légion d’honneur définit le rôle salvateur de l’armée, un véritable creuset pour la Nation qui doit préserver notre intégrité territoriale. Pour lui la grande guerre de 1914-1918, fut l’apogée du patriotisme et nous aurions une dette envers les français de nos colonies mort sur le sol de France comme à Verdun, une « terre marquée par le sacrifice ».

J’ai pris la parole en me présentant comme Conseiller Régional de lorraine, en rappelant que comme ancien militaire j’avais été sensible à ses propos et que la « servitude et la grandeur du militaire » peut nous amener au sacrifice suprême. J’en ai profité pour lui demander ce qu’il pensait des engagés volontaires de l’armée de terre de confession musulmane comme à Sarrebourg qui refusent de partir en opération extérieure pour se rendre en Afghanistan. Il a abondé mes propos car c’est une rupture d’un contrat moral, en me citant les harkis qui bien que musulmans combattaient au côté des français.

Ensuite, qu’elles dimensions pour la citoyenneté ?
Le sous-préfet, en bon serviteur de l’Etat a rendu compte des dispositifs existants, le contrat d’intégration, le parrainage républicain, la cérémonie de citoyenneté.

Monsieur Alain PERELLO, directeur départemental de l’ONAC à dit que 22% des français ne sont pas d’origine française, qu’il fallait peut-être pour cette raison réviser le programme scolaire, « nos ancêtres les gaulois » car la France est maintenant métissée.

Mme IZAMAR ALVEZ de SOUZA d’origine brésilienne et naturalisée en octobre dernier a donné l’alibi d’une intégration réussie à la française, celle d’une étrangère sensible à la liberté, à l’égalité et à la fraternité d’une France généreuse ouverte sur le monde et dont la fille chante maintenant la Marseillaise.

A l’inverse, le réalisateur Kamel MAAD, en France depuis 43 ans mais toujours de nationalité algérienne a dit « je serai toujours l’arabe. A quoi bon changer de nationalité si c’est pour devenir un citoyen de seconde zone » mais à prôné le droit de vote des étrangers pour qu’ils soient reconnu.

Je lui ai répondu qu’il était masochiste de rester en France et qu’en filigrane se posait le problème de la double nationalité et que j’étais contre l’allégeance à 2 patries comme d’ailleurs, le Président BOUTEFLIKA en précisant que pour moi le droit de vote était consubstantiel à la nationalité française.

Enfin, L’identité nationale et les enjeux internationaux.

Monsieur Joseph RIVERS, surintendant de l’American Battle Monument Commission (Ardennes-Marne-Meuse) a fait l’éloge des USA, pays de l’immigration, du métissage mais où les citoyens prêtent serment.

Mlle Lucette LAMOUSSE (une vieille fille d’une soixantaine d’années), présidente de l’association meusienne d’accueil des travailleurs migrants (AMATRAMI) a balayé les arguments de faire porter le chapeau de la crise sur les pauvres étrangers « ce sont des êtres humains » qui ne représentent que 2% de la population dans la Meuse et il faut les intégrer par le travail.

Ma réponse cinglante à madame LAMOUSSE ne sait pas fait attendre : « c’est beau madame la générosité, lorsque plus de 7 millions de français vivent sous le seuil de la pauvreté avec moins de 850 euros par mois, que le chômage augmente en Lorraine. Nous n’avons plus les moyens de recevoir toute la misère du monde et j’ai cité un sondage du 24 février 2009 initié par le Conseil Economique et Social de Lorraine selon lequel 67% des lorrains sont opposés ou réticents à la poursuite de l’immigration en Lorraine.

L’Est républicain pudiquement écrit « Quelques interventions de proches du Front National ont un peu agité, la fin du débat. »

Bref, même si la parole était libre, un débat décevant par le nombre des participants avec très peu de jeunes, par la faiblesse des propositions comme par exemple « l’idée d’un service civil obligatoire pour souder le pays » et au terme de deux heures de débat il n’y avait que le préfet de la Meuse pour se féliciter « de la sérénité et de la bonne tenue des échanges ».

Prochain débat le 9 décembre à Lunéville à 17H00, salle ERKMANN.

Jean-Luc MANOURY